La Côte-Nord dénombre le plus haut taux d’infractions sexuelles en 2021

25 mai 2023
La Côte-Nord dénombre le plus haut taux d’infractions sexuelles en 2021

La Côte-Nord dénombre le plus haut taux d’infractions sexuelles en 2021

Radio-Canada

Selon les plus récentes données du ministère de la Sécurité publique (MSP), la Côte-Nord est la région du Québec qui a enregistré le plus haut taux d’infractions sexuelles en 2021, soit 333 cas par 100 000 habitants.

Étant donné que la population de la région est inférieure à 100 000 habitants, ce taux est abaissé à 302 infractions sexuelles.

Il s’agit d’une hausse comparativement à 2020 puisque le taux était alors de 214 infractions par 100 000 habitants.

À travers la province, un peu plus de la moitié des victimes d’agressions sexuelles sont âgées de 0 à 17 ans.

La coordonnatrice du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de Baie-Comeau, Guilaine Levesque, n’est pas surprise de ces chiffres puisque les jeunes sont davantage sensibilisés à dénoncer.

"Depuis 2017, partout au Québec, les CALAC sont plus présents auprès des jeunes, entre autres avec le programme national de prévention Empreinte. C’est un programme complet qui aborde le consentement, le dévoilement, l’entraide entre jeunes, les mythes et préjugés d’une façon originale et adaptée aux jeunes", explique-t-elle.
Selon le CALACS, ce programme devrait être offert dans toutes les écoles de la province.

Des dénonciations dans un délai plus court

Guilaine Levesque se dit rassurée de savoir que les jeunes dénoncent dans des délais plus courts lorsque le présumé agresseur est un jeune mineur.

C’est rassurant lorsqu’on sait que la saison des bals de finissant approche à grands pas. Cependant, les craintes de ne pas être cru restent fondamentales lorsque l’agresseur est un adulte ou une personne en autorité. Ces faits restent vrais, quelque soit l’âge de la victime et le type d’agression à caractère sexuel, affirme Mme Levesque.

Dans toutes les régions du Québec, les taux d’infractions sexuelles ont augmenté par rapport à 2020. Les vagues de dénonciations sur les réseaux sociaux et les efforts de sensibilisation peuvent expliquer ces hausses, selon la directrice générale de la Fondation Marie-Vincent, Stéphanie Gareau.

Les jeunes sont plus conscients de ce qui est acceptable et de ce qui est inacceptable. Il y a aussi eu des augmentations peut-être liées à une compréhension, ou d’une connaissance. C’est pour ça que c’est essentiel de faire de la prévention des violences sexuelles, déclare-t-elle.

La Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine se trouvent au 5e rang dans la province avec 184 cas par 100 000 habitants, alors que le Bas-Saint-Laurent se trouve un peu en dessous de la moyenne provinciale avec 130 cas.

Avec les informations de Camille Lacroix

Source : Radio-Canada


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